De temps en temps, on peut trouver cela difficile d’élever des enfants spirituels tout en vivant dans une société qui semble, en apparence, dépourvue de spiritualité ; mais ces difficultés sont des défis surmontables. Quoi qu’il en soit, partager notre voie spirituelle et nos pratiques, les inviter dans la sangha, et prendre plaisir à vivre ensemble selon les enseignements de Paramahamsa Vishwananda est une de nos plus grandes bénédictions. 

Auteur : Bhavani Durga

Bien qu’il existe plusieurs définitions au mot « spirituel », il semble y avoir un consensus global sur le fait qu’une personne spirituelle croit qu’il existe quelque chose qui la dépasse, quelque chose ayant à voir avec l’esprit humain ou l’âme. 

spirituel /ˈspɪrɪtʃʊəl,ˈspɪrɪtjʊəl/ adjectif – relatif ou affectant l’esprit humain ou l’âme, par opposition au matériel et aux choses physiques.

J’étais « spirituelle » avant de rencontrer mon guru, Paramahamsa Vishwananda, en 2008. Je pratiquais le yoga tous les jours depuis des années, j’étais prof de hatha yoga, je méditais deux fois par jour, mais par moments, je bataillais pour comprendre les injustices de ce monde. C’est grâce aux enseignements de Paramahamsa Vishwananda si je comprends mieux ma raison d’être, mon dharma, et en tant que mère, cette connaissance est inestimable.

Au travers de la sagesse de Paramahamsa Vishwananda, j’ai été capable d’enseigner à mes fils de sept et cinq ans et demi que nous ne sommes pas seulement ce corps, que nous sommes l’atma, l’âme. Nous sommes sur le chemin spirituel vers Brahman, conduisant au but ultime de la réalisation de Dieu, à laquelle on peut parvenir par la grâce de notre satguru, Paramahamsa Vishwananda. Avoir cette compréhension nous donne la force et le courage de gérer les situations difficiles et de vivre notre raison de vivre.

Élever nos enfants à être spirituels a commencé avec la manière et avec les sujets dont nous leur parlons. Nous avons souvent des conversations sur nos corps physiques, notre atma, Vaikuntha, et notre relation personnelle avec Paramahamsa Vishwananda. Mes fils savent que tout le monde ne sait pas qui Il est, que nous sommes extraordinairement chanceux de Le connaître, et que c’est une bénédiction de partager tout ce que nous pouvons avec d’autres à propos de Lui. Et enfin, nous parlons souvent de ahimsa, la non-violence envers les êtres vivants. Maintenant, ne vous méprenez pas : mes fils ne sont pas des petits anges, ce sont des petits garçons et donc ils continuent de se battre entre eux, souvent physiquement et presque tous les jours ; mais au-delà de leur relation fraternelle, ils ont cette compréhension profonde de l’amour et de la compassion l’un envers l’autre, pour les humains, les animaux, et tous les êtres dotés de sensibilité. Comprendre pourquoi nous sommes vegan, les raisons éthique, environnementale, sanitaire, et spirituelle, les aide à comprendre l’effet que chacun d’entre nous a sur le monde, et comment nous avons le pouvoir de faire des choix conscients pour rendre ce monde meilleur.

Nous parlons aussi de combien nos vies sont différentes de celles des autres enfants à l’école. Par exemple, nous sommes hindous et nous sommes vegans, ce qu’on n’a quasiment jamais vu dans un petit village espagnol, mais qui pour nous, est normal, et cela nous va d’être différents. En tant que grihasthas, mon partenaire et moi apprenons comment naviguer dans le monde moderne et l’imprégner de notre spiritualité afin que nos enfants aient un modèle spirituel à suivre et avancent sur ce chemin avec nous. Les enfants modélisent leurs comportements et croyances sur ceux de leurs parents, dont nous nous efforçons d’être forts sur notre chemin afin qu’ils puissent développer eux-mêmes cette force. Nos enfants apprennent de nous comment faire donc nous devons nous assurer que nous sommes solidement ancrés sur notre chemin.

L’hindouisme, et particulièrement le Vaishnavisme, qui est la forme de l’hindouisme à laquelle nous appartenons, est vibrant et magnifiquement adapté aux enfants, et se centre sur le développement d’une relation personnelle avec le guru et Dieu. Nous avons mis en place plusieurs pratiques et habitudes familiales. En voici quelques-unes parmi nos préférées.

  • Mes fils ont passé du temps avec Paramahamsa Vishwananda, à visiter Son ashram en Allemagne et à participer à des darshans, que ce soit en ligne ou physiquement. Ne vous y trompez pas, il est tout aussi facile de se connecter avec Lui sur un plan personnel lors des darshans en ligne !
  • Ils ont chacun une murti de leur ishtadev. Chaque jour, mes fils vont cueillir des fleurs qu’ils offriront comme un moyen d’exprimer l’amour qu’ils ont pour Dieu.
  • Tous les soirs avant le coucher, nous récitons trois fois le Gayatri Mantra puis nous disons : « Krishna-arpan », qui signifie : « J’offre tout à Krishna ». Puis nous disons : « Merci Guruji. Je t’aime Guruji ». 

L’une des choses les plus importantes à se rappeler est que les enfants apprennent à travers l’exemple, donc tous les jours, quand les garçons rentrent de l’école, je fais mon abhishekam quotidien, pour qu’ils voient que je m’implique dans ma pratique, qu’ils puissent apprécier combien l’on se sent bien dans la maison après, et qu’ils goûtent au prasad. Nous en faisons une priorité malgré les défis posés pour s’en sortir dans les tâches et les responsabilités du quotidien. 

Nous invitons aussi nos enfants à tous les événements avec la sangha locale. Ils sont libres de venir ou pas. Parfois, ils choisissent de ne pas venir, ce qui est OK. Le plus important, c’est de les inviter et de les accueillir quand ils en ont envie, et qu’ils voient la vie spirituelle comme un magnifique chemin sur lequel avancer en famille.

De temps en temps, on peut trouver cela difficile d’élever des enfants spirituels tout en vivant dans une société qui semble, en apparence, être dépourvue de spiritualité, mais ces difficultés surviennent généralement quand je ne suis pas en train de penser à Guruji. Aussitôt que je me rappelle de Lui, en regardant une de Ses photos, ou en faisant mon japa, tout devient possible.