SATSANG DE LA NAVARATRI,
À l’Ashram Shree Peetha Nilaya,

05 octobre 2019

Lors du septième jour de la Navaratri, Paramahamsa Vishwananda nous a présenté Kalaratri : la Destructrice de la Réalité Extérieure, la Déesse de la Samadhi, la plus féroce de toutes mais aussi la plus douce. Voici quelques extraits de ce satsang. (Les histoires plus longues dont Il a parlé cette nuit-là ne sont pas inclues ici mais seront publiées dans un discours séparé.)

VOIR PLUS DE PHOTOS DE LA NAVARATRI 2019

Jai Gurudev tout le monde !

Aujourd’hui c’est le 7ème jour, celui de la Déesse Kalaratri. « Kala » veut dire « temps », « ratri » veut dire « nuit ». Une fois, j’ai posé la question : ‘quand pensez-vous travailler le plus ?’ Je parle du corps physique. En fait, c’est pendant la nuit que votre corps physique travaille le plus. Sachez que pendant la nuit, quand vous vous êtes relaxé, votre corps physique accompli un gros travail. Et vous, vous ne remarquez même pas ce qui se passe à l’intérieur de vous. Vous savez, votre corps travaille constamment, sur toutes ces cellules mortes à réparer, et toutes ces choses qu’il doit faire. Donc, c’est pendant la nuit, quand vous vous reposez, qu’une énergie différente prend place à l’intérieur de votre corps, et cette énergie vient en l’absence de votre orgueil et de votre ego. Contrairement à ce que dit la science, ce n’est pas la nourriture que vous avez mangé qui se transforme en énergie. Non ! C’est l’énergie cosmique qui descend en vous quand vous dormez. Vous êtes dans un état profond où votre mental n’est pas conscient de ce qui se passe. C’est au travers de l’ego que votre mental est conscient de tout ce qui se passe. Mais en l’absence de ce mental et donc en l’absence de l’ego, alors c’est l’Énergie Divine qui s’écoule à travers vous. Et vous remarquerez que très souvent, quand vous rentrez du travail et que vous êtes très fatigué, vous dites : ‘je vais aller me reposer 15 minutes’. Vous boirez probablement quelque chose et vous vous allongerez, écouterez une belle musique et vous dormirez, non ? Est-ce-que ça vous est déjà arrivé ?

Et alors, après 15 – 20 minutes, vous vous réveillez, plein d’énergie. Sauf si vous êtes paresseux où vous serez encore fatigués. Vous savez, pour les gens qui pensent trop, même leur sommeil est nerveux. Ces gens sont tout le temps en état de nervosité. Et comme ils se réveillent avec cette nervosité, c’est elle qui accompagne toute leur vie. Ils vivent leurs vies avec cette nervosité qui reste forcément quand ils dorment. Ainsi, et jusqu’à ce que cette énergie cosmique rectifie cela, cette nervosité a pris un aspect si monstrueux que même en se réveillant, la personne se sent encore fatiguée. Alors que pour ceux qui sont en état de sommeil profond, cette Énergie Divine dynamise chaque partie d’eux-mêmes. Et c’est en dynamisant chaque partie de votre corps que toutes les choses qui sont mortes à l’intérieur sont expulsées vers l’extérieur. Tout ce travail qui passe par votre corps ! En fait, c’est incroyable parce que cette énergie que vous générez quand vous dormez est encore plus puissante que ce dont vous êtes conscients quand vous marchez, travaillez et faites toutes les autres choses avec la fierté et l’ego. Kalaratri représente cette énergie que vous atteignez dans un état sans ego. Et cela arrive la plupart du temps la nuit quand vous vous reposez.

Lorsqu’on regarde Kalaratri, on La voit féroce, non ? Vraiment terrifiante. Pourquoi pensez-vous qu’Elle est terrifiante ? Pour qui est-Elle terrifiante ? Une Mère, aussi terrifiante soit-Elle, est en réalité la plus douce de toutes. Mais pour tous les démons qui sont à l’intérieur, elle paraîtra très terrifiante. Ainsi, même sous cette forme, Kalatri est la plus douce dans ce qu’Elle donne et dans Sa façon d’être proche de vous. Vous savez, quand nous parlons de Krishna, que veut dire Krishna ? Noir, n’est-ce-pas ? Krishna veut dire noir, l’élément qui attire tout. 

Et que veut dire Kali ? Kali veut dire noir. Il n’y a pas de differences entre Krishna et Kali parce qu’Ils absorbent tout, Ils sont infinis, Ils peuvent tout supporter. Krishna n’est pas limité. Les gens pensent que :  ‘oui, si je vénère Krishna c’est que je dois être très bon, autrement je ne pourrai pas vénérer Krishna.’ Très souvent, les dévots de Shiva disent : ‘Non, je ne peux pas vénérer Krishna parce que je suis très sauvage, je ne peux pas Le vénérer.’ Non, Krishna peut tout supporter, Il peut tout absorber à l’intérieur de Lui. Quelle que soit la couleur que vous mettez sur Kali ou sur Krishna, c’est toujours la noirceur qui prévaut. Cela veut dire qu’Elle peut tout prendre, tout ce que Ses enfants Lui donne : le bon, le moins bon – Elle peut tout absorber. C’est pareil pour le Seigneur Krishna, Il peut tout absorber et tout transformer. Kali, Elle, représente cet aspect de détachement ; Elle n’est pas attachée à quoi que ce soit. Toutefois, pour comprendre le détachement, nous devons comprendre ce qu’est l’attachement. Et c’est là ce qu’est bhakti.

Quand nous parlons de bhakti, nous parlons d’attachement. Mais quand nous utilisons ce mot « attachement », que se passe-t-il dans votre mental ? On vous a dit que l’attachement est mauvais, que ce n’est pas une bonne vertu et que cela vous liera à tout ce dont vous êtes attachés. C’est très étrange, non ? Mais d’abord nous devons savoir que sur le chemin de la Bhakti, l’attachement est appelé raga. Donc, dans l’esprit des gens, attachement veut dire attachement aux choses dans un sens matériel, attachement aux objets, attachement au monde, attachement aux sens, attachement aux personnes. 

Quand nous parlons d’attachenment, c’est ça qu’il se passe dans l’esprit des gens. Mais quand sur la voie de la Bhakti, nous parlons d’attachement, nous parlons en réalité d’intimité, d’intimité de l’âme individuelle, quelque chose qui se trouve au plus profond de vous – parce que vous savez, cet attachement à Bhagavan n’arrive pas comme cela. Il est la Conscience Suprême, Il est le Seigneur des seigneurs, Il est tout. Il est cette Conscience cosmique. Et quand vous arrivez à la Réalisation, vous êtes la pure conscience.

Quand nous parlons de Réalisation de Soi, par exemple, quand votre Atma se révèle, elle se révèle comme pure conscience. Mais jusqu’à ce que vous ayez atteint ce niveau de conscience, l’Atma ne se révèle pas juste comme cela. Vous pouvez dire : « Oui, je me connais moi-même », et Il vous donnera un aperçu. Mais un aperçu ne veut pas dire que c’est la plénitude de ce que vous êtes. Une fois que cet aperçu vous donne ce pouvoir, il vous donne cette conscience de ce que vous avez en vous, le potentiel intérieur, et ceci même si votre mental est complètement pourri, alors au plus profond de vous, vous êtes cette conscience pure. Cette conscience pure aspire à quelque chose de Suprême ; elle aspire au Seigneur Suprême Lui-même. Parce que ce qui est éternel en vous ne peut avoir aucune relation avec quoi que ce soit qui soit limité.

Pour que ce Bonheur Suprême se réveille, vous devez éliminer, couper, détruire toutes ces limitations que votre mental a créées. 

Paramahamsa Vishwananda

Kalaratri est celle qui détruit votre conscience de l’extérieur et c’est Elle qui vous fait comprendre qu’effectivement, il vous faut détruire l’image que vous vous êtes faite de vous-même. Parce que depuis tout petit, il vous a été dit d’être comme ci, comme ça, qu’il vous faut être d’une certaine façon et si vous ne l’êtes pas, ce n’est pas bon. Mais non ! Il s’agit là de la conscience extérieure ; ce n’est pas vous.

Vous êtes plus que cela. Quand toutes ces limitations sont éliminées de votre mental, vous réaliserez que vous êtes cette pure conscience intérieure. Vous vous souvenez quand nous parlions de Krishna qui avait volé les vêtements des gopis pour éliminer cette conscience corporelle, cette réalité extérieure tellement basée sur la limitation ? Dans la Bhakti, quand nous parlons d’attachement, nous nous attachons à quelque chose de Suprême, nous nous attachons au Seigneur Lui-même, nous savourons ce Raas. Et c’est ce qu’est notre véritable attachement, il ne s’agit pas seulement de l’attachement aux choses extérieures. Pour que ce bonheur suprême se réveille, vous devez éliminer, couper, détruire toutes ces limitations que votre mental a créées. Et c’est à travers cette limitation que vous allez dans le monde en disant : « Et oui, je sais mieux que n’importe qui. »

Si réellement vous saviez, alors vous sauriez que tout est imprégné par Sriman Narayana. C’est là la véritable connaissance. Quand vous avez cette relation et que nous parlons d’attachement, c’est cette pureté en vous qui s’attache elle-même à ce Suprême transcendental au-delà de toute limite. C’est la même chose dans le cas de la bhakti, quand l’âme du dévôt aspire à ce service éternel.

Pour le mental, qu’est-ce que le concept d’éternité ? Vous savez ce qu’est l’éternité ? Non ! Vous ne savez pas ce qu’est l’éternité ! Vous en avez entendu parler, oui, et vous pouvez penser : « oh, c’est quelque chose qui ne finit jamais ». Et pourtant, vous ne savez pas ce que c’est réellement. Votre mental a une conception de l’éternité, mais il ne sait pas vraiment ce dont il est question. Mais il y a quelque chose en vous qui est éternel et c’est ce quelque chose qui sait ce qu’est l’éternité. Et c’est pour ça qu’on dit : « ok, alors comment vais-je faire pour vraiment comprendre ? »

Et cette question vous donne un certain sentiment : ‘d’accord, je suis sur le chemin, ça je le sais, mais alors pourquoi suis-je encore insatisfait ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce-que j’aspire encore à quelque chose ? Pourquoi suis-je encore attaché à la réalité quand je sais, que je dois aspirer à quelque chose de Suprême ? Il doit y avoir quelque chose qui n’est pas juste ici, non ? Je veux Le servir éternellement, et pourtant je suis toujours tellement attiré par l’extérieur’. Alors il y a ce jeu du mental entre les deux, entre ce sentiment d’aspiration pour l’éternel et le mental, avec sa logique qui veut comprendre certaines choses et être libre en même temps. Le mental ne veut pas lâcher prise. 

Comme quand Swami Revati disait que dans votre tête, vous avez un certain concept auquel vous vous attachez. Vous aimez – et après vous dites que vous ne savez pas comment aimer. Vous aimez toutes les choses qui sont autour de vous, vous aimez les personnes qui vous sont chères, et pourtant, quand il s’agit d’aimer vraiment, vous dites : ‘non, je ne sais pas comment aimer’. Alors vous voyez, quand ces deux entités, l’une en vous et l’autre étant le Seigneur Suprême Lui-même, se retrouvent ensemble – vous pouvez dire qu’elles s’attirent l’une l’autre – elles renforcent le lien qui les unis. Et vous ne pouvez pas employer ce mot ‘attachement’ dans ce cas-là parce que ce sont deux choses éternelles, deux entités qui sont pures. Comment pourraient-elles être limitées ? Elles ne connaissent aucune limite, leur relation est éternelle. Elles ne sont pas comme les choses mondaines auxquelles vous aspirez. 

Dans la bhakti, quand nous parlons d’attachement, il ne s’agit pas de l’attachement comme on le comprend au premier abord, l’attachement de la bhakti vous donne la liberté.  

Paramahamsa Vishwananda

En aspirant à des choses mondaines, vous voyez qu’aujourd’hui vous êtes heureux et demain vous ne l’êtes plus. Vous l’avez ressenti, non ? Vous aspirez à une belle voiture ; elle est belle aussi longtemps qu’elle vous sert, vous la maintenez belle et vous êtes si attaché à elle. Que se passe-t-il après ? Une éraflure, et c’est fini ! Vous aspirez à une belle relation et quand votre bien-aimé(e) vous dit ‘non’ une fois, vous verrez comment votre amour disparaît. Mais la relation que votre âme a avec Dieu n’est pas semblable à ce que vous avez dans le monde matériel grossier, dans cet attachement mondain.

C’est donc pour cela que nous parlons de détachement, mais est-ce que vous savez ce que veut dire se détacher ? Il ne s’agit pas de : « ok, j’ai quelque chose maintenant et je vais juste le laisser partir. De cette façon, je suis détaché ». Non, il ne s’agit pas de cela. Il s’agit du détachement qui nous mène à ne pas s’attacher à l’extérieur. Donc, qu’est-ce que ne pas s’attacher ? Celui qui est éternel et qui ne s’attache pas se trouve à l’intérieur de vous-même. Il vous donne cette compréhension que vous êtes au-delà de cela. Dans la bhakti, quand nous parlons d’attachement, il ne s’agit pas de l’attachement comme on le comprend au premier abord, l’attachement de la bhakti vous donne la liberté. 

Maintenant vous devez comprendre que cet attachement à la pure conscience, cet attachement qui est la Bhakti elle-même, est réalisé à travers l’amour et la dévotion. Amour et dévotion au Seigneur Suprême ; amour et dévotion à Giridhariji. Ces deux vont au-delà de la compréhension du mental parce que même si vous voulez en saisir quelque chose, vous ne pourrez pas car le mental est limité en lui-même. Amour et attachement au Seigneur Suprême est différent de l’attachement que vous pouvez comprendre. Il s’agit là d’une compréhension différente qu’un mental limité ne peut appréhender parce que celui-ci est trop épris du monde. Et alors vous en devenez esclave, vous êtes esclave des organes des sens. Mais quand nous parlons de bhakti, c’est différent, il s’agit d’autre chose. Hier, nous parlions des gopis et vous avez perçu que chaque partie d’elles-mêmes étaient dédiées à Krishna : leurs corps étaient pour Krishna, leurs mentals étaient pour Krishna, leurs âmes étaient pour Krishna. Il n’y avait aucune gratification personnelle.

Vous voyez, pour les gens qui aspirent au monde, leurs sens sont tournés vers l’extérieur. Alors que pour ceux qui aspirent au Divin, les sens sont tournés vers l’intérieur. Un de ces attachement vous lie au monde extérieur et l’autre vous libère. Celui qui vous rattache à Giridhari crée une affinité et une intimité entre le dévôt et le Seigneur Lui-même, il forge ce lien d’amour. 

Seulement alors vous pourrez réellement comprendre ce qu’est l’amour. Seulement alors vous pouvez commencer à ressentir, à travers ce lien d’amour éternel. Vous pouvez parler d’amour, mais il y a toujours des attentes dans cet amour, et cela aussi longtemps que vous ne l’avez pas tourné vers le Seigneur Suprême. Ainsi, cet attachement à Giridhari réveille quelque chose à l’intérieur du dévôt qui est appelé samadhi. La Déesse de la Samadhi, c’est Kali. Elle est toujours intoxiquée ; les Écritures disent que Ses yeux sont rouges. Et comment étaient les yeux de Krishna ? Rouges aussi. Aha. C’est parce qu’Il est toujours dans cette bhav, Il est toujours intoxiqué par cet Amour. Et Kali, elle, est également dans cet état d’intoxication et d’Amour.

Sur le chemin de la Bhakti, nous ne parlons pas très souvent de la samadhi parce que ce n’en est qu’un aspect secondaire. On dit que la samadhi, c’est un aspect subtil et silencieux de la bhakti ; et aussi, c’est quelque chose qui va naturellement accompagner le succès de la bhakti. Observons ceux qui ont atteint cet état d’union avec Baghavan : ils sont tout le temps intoxiqué ; prenons par exemple Narada. Mais cette intoxication-là n’est pas limitée, celle-ci permanente. Il est dit qu’une fois que vous l’avez, elle ne vous quitte jamais. Une fois que vous avez goûté à l’Amour, au véritable Amour, vous ne l’oubliez jamais, il brûlera constamment en vous. Mais comme vous, vous êtes focalisé sur autre chose, cette intoxication d’Amour ne s’éveille jamais. Regardez Kali, Ses yeux sont toujours intoxiqués de cet Amour. Ainsi, comme je le disais, cet état de samadhi est un effet secondaire de bhakti. C’est comme quand vous prenez des drogues, vous avez des effets secondaires non ? Dans la bhakti c’est pareil. Vous avez un effet secondaire et l’effet secondaire de bhakti, c’est la samadhi.

Bhagavan a dit que les dévots peuvent aussi atteindre très facilement cet état.  Par la bhakti, les dévots perdent toute pensée pouvant concerner l’extérieur. Ici, je parle de ces dévôts qui ont vraiment repoussé la réalité extérieure, ceux qui aspirent au Seigneur et qui ne voient que Lui. Pour autant, ceux-là vivent comme tout le monde à l’extérieur, dans le monde physique : leur corps vit, ils agissent. C’est comme les gopis qui vivaient dans le monde extérieur tout en accomplissant leurs tâches, mais en ayant toujours leur Atma connectée à leur Bien-Aimé. La présence du corps et du mental devient sans importance pour ceux qui ont atteint cet état. Comme le disent les Écritures, ils ne ressentent rien, ils sont immunisés au chaud et au froid, à la faim et à la soif, même la douleur physique ne les embête pas. On en a parlé hier, quand Uddhava Maharaj est allé voir les gopis, il les a vu en état d’intoxication, totalement saoûles, inconscientes de leurs corps, inconscientes d’où elles allaient et ce qu’elles faisaient. Leur corps était là mais leur esprit jouissait du Raas avec Krishna.

C’est donc ce que Ma Bhagavati Kalaratri représente : cette béatitude spirituelle et cette extase. Je sais bien qu’en prenant de l’ecstasy, vous êtes aussi dans cet état mais c’est limité ! Ici Bhagavan dit : « Je vous donnerai l’extase éternelle, venez à Moi. Construisez votre relation avec Moi. C’est ce que vous recherchez vraiment, cet état de Réalisation ; cette Réalisation de Soi, Je suis prêt à vous la donner. Je suis même prêt à Me révéler à vous. »

Sur le chemin de la bhakti, nous ne parlons pas très souvent de la samadhi parce que ce n’est qu’un aspect secondaire de la bhakti. On dit que la samadhi, c’est un aspect subtil et silencieux de la bhakti ; et aussi, c’est quelque chose qui va naturellement accompagner le succès de la bhakti. 

Paramahamsa Vishwananda

Faites le premier pas. Et la première des choses : arrêtez d’écouter votre mental. Ça c’est une chose pour laquelle vous êtes bien spécialsite ; vous recherchez la conscience mais vous écoutez toujours tellement votre mental et toutes les choses autour de vous. Quand on vous donne quelque chose de bien, vous ne voulez pas écouter mais quand c’est quelque chose de mauvais alors vous en jouissez ! Non ? 

Parmi ces quelques personnes, vous êtes les chanceux parce que ça n’arrive pas juste comme ça mais après plusieurs vies de pénitence, d’attente et de prière. Laissez juste votre mental aller au-delà de vos limitations. C’est si simple ! Ne laissez pas ce mental s’attacher à quelque chose de limité, attachez-le à l’illimité. C’est facile à dire, très difficile à faire. Mais Bhagavan a aussi donné Son Nom, n’est-ce pas ? Et Il a dit : « Attachez votre mental au Nom ». Le mental n’est pas quelque chose de matériel. S’il l’était, vous pourriez le ficeler et le tirer en lui disant : ‘Attache-toi à ce Nom’. Mais le Nom n’est pas matériel non plus, c’est une vibration. Alors Bhagavan a donné le Nom pour que vous puissiez transformer ce mental limité et laisser cet amour se réveiller. Et cela arrive seulement quand vous avez cet attachement à Lui. Devenez conscients des choses autour de vous.

En étant conscient, vous devenez de plus en plus éveillé, vous ne vous endormez pas. Ceux qui s’endorment sont paresseux et ne sont pas conscients de la vie. Dans leur vie, les gens bougent en faisant tellement de choses et en disant : « je suis pleinement concentré dans tout ce que je fais, j’en suis pleinement dédié. » Mais vous accomplissez tout comme un robot, comme une machine car votre conscience n’est pas là. Prenez juste le temps et observez-vous quand vous marchez, quand vous mangez, quand vous priez, quand vous faites votre japam ; regardez comment vous le faites. Parce que c’est ce qui Le rapprochera de vous ; c’est ce qui L’attirera. Si vous faites les choses juste mécaniquement, Il ne viendra pas.

Regardez les saints et comment ils ont atteint d’une manière très simple : ils étaient simplement conscients de Son Nom, rien d’autre. Et toute leur action était accompagnée du chant de Son Nom.

Et c’est là Son Leela, et Sa manière de vous appeler tous à Lui. Ainsi, si quelqu’un a ce désir pour Lui, Il viendra, c’est aussi simple que cela. La plupart du temps, vous vous mettez vous-mêmes des limitations et des jugements ; vous mettez des couvertures de jugements et vous limitez ce qui est à l’intérieur de vous, vous limitez ce désir intérieur, vous limitez cette lumière et cette conscience intérieures.

Kalaratri est cette Mère qui élimine toute la noirceur de votre mental et Kalaratri vous fait réaliser que vous avez quelque chose de beau à l’intérieur de vous. Vous êtes parfaits tels que Dieu vous a créé. Il n’y a aucune erreur dans Sa création. Il n’y a aucune erreur sur la façon dont Il vous a fait. Apprenez à accepter cela, et à l’aimer.

Jai Gurudev