QUESTIONS/RÉPONSES
EN DIRECT DE L’ASHRAM SHREE PEETHA NILAYA,
10 AVRIL 2020
Le Satsang d’aujourd’hui présente les réponses de Paramahamsa Vishwananda sur l’écriture du Nom Divin, le fait de respecter la Mère Terre, ne pas intervenir dans le chemin d’un/d’une autre et le fait de ne pas se préoccuper des autres. Guruji a également introduit un mantra spécial que tout le monde peut chanter tous les jours, en faisant 1 tour de japa mala.
Jai Gurudev, tout le monde ! Bienvenue à Shree Peetha Nilaya !
Aujourd’hui, c’est Vendredi Saint. Quelqu’un m’a écrit et m’a posé une question : pourquoi appelle-t-on ce jour ‘Vendredi Saint’ alors qu’ils ont crucifié Jésus ? En fait, on l’appelle Vendredi Saint parce que c’est ce jour-là que le Maître a pris sur Lui, en sacrifice, toute la négativité de Ses disciples et du peuple. En sacrifice, Il a tout absorbé en Lui-même et les a libérés.
C’est une chose que tous les grands saints et grands sages, tous les sadhus et les maîtres font depuis des milliers d’années. Cela se fait de manière qui est dissimulée aux personnes. C’est ce qu’est la vie d’un Maître : la vie du Maître est de rappeler ses disciples et de les faire s’éveiller à cette Conscience Divine. Vous voyez, ils appellent cela ‘Saint’ parce que c’est ce jour-là que ce sacrifice a eu lieu, et c’est un sacrifice de soi. Un Maître fait tant de sacrifices pour ses disciples ou ses dévots, mais très souvent, ils ne s’en rendent pas compte. Vous savez, le Maître n’aspire pas à la reconnaissance, il n’aspire pas à dire : ‘oh oui, je fais toutes ces choses.’
Très souvent, il y a de nombreux ‘maîtres’ dans ce monde, qui ne prennent ce rôle que pour la reconnaissance, ‘oh oui, vous devez être heureux, vous devez être ceci, cela’, et ils se moqueront de tous les autres. Mais non. En réalité, un vrai Maître fait ce sacrifice à l’insu de tous, même de Ses propres disciples. Ainsi, soyez reconnaissants qu’un tel Maître ait fait cela. Voilà pourquoi les gens appellent le jour où Jésus a été crucifié ‘Vendredi Saint’, parce qu’Il s’est volontairement donné en sacrifice, absorbant toute cette négativité en Lui-même et en transformant Ses disciples.
Certains se demandent comment nous allons célébrer Pâques, etc. Depuis peut-être 2000 ans, Jésus essaie de faire réaliser aux gens que ‘ce n’est pas à l’extérieur, c’est à l’intérieur. Je veux être ressuscité, Je veux être réveillé depuis l’intérieur de toi-même.’ Ainsi, méditez sur ce qu’Il a enseigné, la voie de l’amour, la voie de l’abandon à la volonté de Dieu, et voyez cela en vous-même. Il n’a pas dit que vous deviez courir derrière Lui. Non. Il a dit que vous devez vous transformer comme Lui. Devenir comme Lui et s’éveiller. Ne restez pas endormi. Tant que vous dormez, vous percevez ce monde comme étant quelque chose de terrible. Mais une fois que vous vous réveillez, vous le percevrez complètement différemment.
1. Récemment, nous avons entendu parler du Likhita Japa (l’écriture des Noms Divins) et du fait que cela ne doit se faire qu’avec la bénédiction du satguru et de ses instructions. Pourriez-vous nous en dire plus sur cette sadhana, sur cette pratique, ses avantages et ses défis ?
Il n’y a pas de défis dans le Likhita Japa ; le seul défi qu’il pourrait y avoir c’est que votre main se fatigue et que vos doigts commencent à vous faire mal, mais c’est l’une des plus belles façons de pratiquer le japam. Ce qu’il y a de vrai quant à l’écriture des Noms Divins c’est qu’en écrivant quelque chose, cela s’imprime davantage dans l’esprit. C’est la même chose quand vous pratiquez le japam. Très souvent, j’entends les gens dire : ‘où que j’aille je chante toujours.’ C’est vrai, c’est très important de chanter le Nom de Dieu où que vous soyez, quoi que vous fassiez, mais vous devez avoir cette focalisation ! Notre mental est tel qu’il saute toujours d’une pensée à l’autre, d’une chose à l’autre, et notre mental, notre vision, capture certaines choses, et cela reste imprimé à l’intérieur de nous-mêmes, comme une image. Vous n’en êtes peut-être pas conscients, mais cela joue comme un vieil enregistrement qui tourne à l’intérieur de votre mental.
Quand vous faites le japam… je vais d’abord vous expliquer le fait de le faire avec le japa mala. Cela crée une certaine concentration. Vous voyez, ce mouvement que vous faites en pratiquant est relié à tous ces points d’énergie sur vos doigts. Vous exercez une certaine pression sur ces points d’énergie qui entraîne une réaction sur votre concentration. En faisant ce mouvement, vous appuyez sur ces points-là, et cela augmente votre focalisation sur le Nom Divin.
Likhita signifie ‘écrire’. Dans le passé (je ne parle pas de maintenant, parce que maintenant c’est juste tik, tik, tik, tik, tik, tik [taper sur un téléphone portable]), quand les gens écrivaient, cela s’imprimait dans leur cerveau. Pour cette raison, les gens qui écrivaient à la main avaient plus de concentration, plus d’attention, et leur faculté cérébrale était bien plus importante qu’aujourd’hui. L’écriture est très importante. Lorsque vous écrivez, vous êtes encore plus concentré que lorsque vous faites votre japam. C’est pourquoi il est très important de comprendre que pratiquer le Likhita Japa, ce n’est pas juste dire ‘ok, j’écris simplement le Nom du Seigneur, c’est tout, terminé.’ Non, vous devez comprendre qu’en écrivant le Nom de Dieu, cet écrit en lui-même est Dieu Lui-même. Vous écrivez Son Nom et il n’y a aucune différence entre Son Nom écrit et Lui-même.
Vous voyez, le fait d’avoir cela clairement en tête quand vous écrivez transforme le carnet sur lequel vous écrivez en un temple. Ce carnet n’est plus un carnet banal que vous pouvez simplement prendre et poser quelque part, par-ci, par-là. Non ! C’est pour cette raison que l’on dit qu’il faut avoir la bénédiction du Maître pour pratiquer Likhita Japa. Il doit aussi y avoir l’explication de la raison pour laquelle vous pratiquez Likhita Japa, mais ce carnet dans lequel vous écrivez le Nom Divin est le Seigneur Lui-même et vous ne pouvez pas le mettre n’importe où. Vous devez le garder précieusement. Écrire les Noms Divins est encore plus puissant parce que cela augmente votre capacité de concentration et vous êtes plus focalisé.
Donc, si vous avez la bénédiction de pratiquer le Likhita Japa, faites-le, mais notez une chose : ce carnet dans lequel vous écrivez est le Seigneur Lui-même. Chaque Nom est très puissant. Gardez-le précieusement. Chaque fois qu’un temple est construit, normalement ce carnet est placé à l’intérieur du temple, sous les déités. Lors de sa construction, on place ces carnets sous l’endroit où sont placées les déités. Dans certains temples, vous pouvez simplement déposer ce carnet vous-même à l’endroit prévu. Ainsi, ne le mettez pas n’importe où car il n’y a aucune différence entre le Nom du Seigneur et le Seigneur Lui-même. En sachant cela, vous pouvez écrire le Nom Divin et le garder précieusement.
*Note spéciale : Après ce satsang, Gurudev a annoncé que tout le monde peut pratiquer le Likhita Japa, sans avoir besoin de la bénédiction du Maître au préalable. Cependant, il y a des choses à savoir pour le faire correctement, alors veuillez contacter un Swami de BM avant de commencer.
2. Je suis une petite fille de 10 ans et j’aimerais savoir pourquoi la Terre Mère est si belle et si généreuse, et que pourtant nous continuons à Lui manquer de respect et à La détruire ?
Ma chère, c’est une belle question que tu poses-là. À 10 ans, tu vois clairement combien ta mère t’a donné. Est-ce que ta mère t’a déjà demandé quelque chose en retour de ce qu’elle fait pour toi ? Non. Une mère donne toujours. Peu importe comment est l’enfant, la mère s’occupe toujours de l’enfant.
La Mère [Terre] a une profonde compréhension de Ses enfants, et Elle ne réagit pas à cela. Mais les humains doivent aussi réaliser : que pouvons-nous Lui donner, comment pouvons-nous Lui apporter notre aide, contribuer pour Elle ? Très souvent, nous prenons tout ce qu’Elle nous donne pour acquis, et nous continuons comme ça. Pas seulement dans une vie : vies après vies nous faisons cela, sans réaliser que nous détruisons quelque chose qui nous est donné gratuitement, librement. Vous savez, c’est souvent comme ça : quand on nous donne des choses gratuitement, nous les prenons pour acquises. Tout ce que les gens ont obtenu gratuitement, ils l’ont pris pour acquis, parce qu’ils pensent que ‘oui, c’est gratuit, nous pouvons en disposer librement alors exploitons, prenons, nous pouvons prendre tout ce que nous voulons.’ Nous ne pensons qu’à nous, avec avidité. C’est pourquoi il est important de prendre soin d’Elle.
C’est la raison pour laquelle au début de l’année, j’ai demandé à tout le monde de planter des arbres, n’est-ce pas ? C’est ce que j’ai demandé. Pour contribuer ne serait-ce qu’un peu à la Terre Mère. Vous savez combien d’arbres ont été coupés ? Combien de forêts ont été brûlées en raison de la cupidité des hommes ? Et pourtant, la Mère supporte tout. Oui, combien nous devrions être reconnaissants, vraiment.
C’est comme lorsque le Seigneur Rama est allé dans la forêt : Seigneur Rama avait un frère appelé Bharat et tout le monde disait : ‘Okay, Rama est parti dans la forêt alors s’il te plaît, Bharat, assieds-toi sur le trône d’Ayodhya.’
Bharat, les mains jointes, a dit : ‘Comment puis-je m’asseoir sur ce trône d’Ayodhya ? Si je fais cela, même la Terre Mère n’aurait la capacité de supporter un hypocrite comme moi.’
Ils ont demandé : ‘Pourquoi dis-tu cela ? Il y a eu tant de démons et de rois qui ont essayé de détruire la Terre Mère. Comme Hiranyakashipu et ainsi de suite, mais Elle n’a pas réagi quant à leur façon d’être. Pourquoi serait-elle offensée quand toi, le frère de Rama, serait assis sur le trône ?’
Bharat a répliqué : ‘La Terre Mère sait que ce sont des démons. Hiranyakashipu et ainsi de suite, étaient des démons, et pourtant Elle les a portés parce que c’était leur nature. Mais moi, étant le frère de Rama, si j’agissais de façon aussi démoniaque, ce serait encore pire.’
C’est vrai. Vous voyez, les êtres humains ont oublié leur vraie nature, leur Soi Divin, et ils agissent encore plus mal que les démons, parce que même les démons suivent certains principes dans leur vie. Mais quand nous regardons les humains, où sont ces principes dans leur vie ? En premier lieu, nous devons voir ce que nous pouvons apporter à la Terre Mère. En premier lieu, nous devons réaliser que nous sommes des êtres humains, que nous sommes dotés d’amour et de compassion. Et ce sont deux choses qui peuvent tout changer. Si nous avons de l’amour et de la compassion, nous prendrons soin de la Terre Mère, nous prendrons soin de la nature, nous commencerons à nous regarder nous-mêmes. C’est très important.
La Mère supporte tout, avec patience. C’est à nous de réaliser si nous rendons ce fardeau plus lourd ou plus léger pour Elle, et cela dépend de chaque individu. Nous ne pouvons pas demander aux gens de faire cela alors que nous ne le faisons pas nous-mêmes. Non, nous devons d’abord transformer cela à l’intérieur de nous. Nous devons nous regarder nous-mêmes.
3. Certains de nos amis dévots sont très enthousiastes à l’idée de corriger les autres. Comment pouvons-nous rester spirituels et ne pas devenir des fanatiques religieux ? Est-ce l’affaire de quelqu’un d’autre que le Maître et les swamis d’intervenir dans notre chemin ?
C’est vrai. J’ai souvent ce genre de questions. Vous voyez, c’est quelque chose de très humain. Très souvent, les gens lisent un petit peu de choses et ils pensent être très bien informés, qu’ils ont une grande connaissance et donc ils vont essayer d’expliquer longuement et en détails le chemin, quel qu’il soit, quoi que vous fassiez, et à pointer du doigt d’autres dévots. Mais chaque fois qu’ils pointent un doigt vers les autres, il y en a trois qui sont pointés vers eux. Ils ne se rendent pas compte que leur comportement n’est pas bon parce que, avec ce qui se trouve dans leur mental du fait de l’orgueil, ils pensent que tout ce qu’ils font est bien ; ils pensent qu’avec le peu de connaissances qu’ils ont, ils savent tout. Aujourd’hui, les gens pensent que ‘Comme je suis des cours, ou je fais telles ou telles études, alors je suis meilleur que les autres, j’en sais plus qu’eux et je dois enseigner à tout le monde et tout le monde doit m’écouter.’
Il en va de même pour les dévots. Entre eux, ils disent ‘oui, je sais mieux que toi, tu ferais mieux de m’écouter.’ Non. Vous voyez, nous faisons tout pour donner les mêmes connaissances à tout le monde, et si vous êtes intelligent, vous étudierez et vous verrez par vous-mêmes que vous devez savoir ce qui se trouve sur votre chemin. Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que quelqu’un d’autre vienne, même des amis, pour vous parler de votre chemin. Vous devez être fort et bien connaître votre chemin pour leur répondre. Pas dans le mauvais sens, mais pour qu’ils comprennent que ‘c’est mon chemin, je sais ce que je fais.’ Selon les ordres de mon Maître et grâce à ce qu’Il a donné comme sadhana à pratiquer, je fais simplement ce que mon Maître me dit. Ce n’est pas à toi de venir me dire que ce que mon Maître a dit est faux.’
C’est la même chose : imaginez si vous faisiez cela à votre ami, quelle serait sa réaction ? Dans ce monde, vous avez d’innombrables personnes qui ont beaucoup de connaissances. Elles ont étudié les Écritures et ainsi de suite, mais elles n’ont étudié les Écritures que pour savoir certaines choses. Ces gens ne vivent pas en fonction de ce que les Écritures leur disent. C’est le genre de personnes qui aiment aller par-ci, par-là [en parlant aux autres] parce que si elles vivaient vraiment selon les Écritures, elles n’auraient pas besoin de faire cela ; ces gens sauraient que, en tout, chacun a son propre rythme pour aller vers le Seigneur Suprême Lui-même.
Dans le chapitre 7, verset 19 de la Bhagavad Gita, Krishna explique clairement cela. Il dit : « Les sages, à travers de nombreuses vies passées à cultiver la connaissance, viennent à Moi. Ils savent que tout n’est que Moi. Sans Moi, rien n’existe. » Imaginez cela, Bhagavan Krishna a dit : « À travers de nombreuses vies passées à cultiver la connaissance, les sages viennent à Moi. » Il n’a pas dit que seuls ceux qui ont cette connaissance viennent à Moi maintenant. Non, il a fallu tout un voyage à travers des vies et des vies pour qu’ils en arrivent là. Pour que là maintenant, vous soyez un dévot, pensez-vous que ça arrive juste comme ça ? Non ! Bhagavan ne se révèle pas juste comme ça. C’est par Sa miséricorde, par Sa grâce, par des vies et des vies de connexion avec Lui, par des vies et des vies où vous L’avez désiré et par des vies et des vies de pénitence et de sadhana que, dans cette vie-là, Il s’est à nouveau révélé à vous. Ce n’est pas seulement d’une vie à l’autre. Non, ça vient après d’innombrables vies.
Mais Il a dit à nouveau : « Ceux qui ont la connaissance, ceux qui sont sages. » Ici, je ne parle pas seulement de la connaissance des Écritures, mais de la connaissance de qui vous êtes vraiment, de cette connaissance du Soi. Ceux qui ont eu ce désir ardent à travers des vies et vies, s’éduquent eux-mêmes. L’éducation renvoie au fait qu’ils ont cet éveil profond pour en savoir plus sur Lui. Vous voyez, plus vous en savez sur quelqu’un, plus votre relation avec cette personne grandit ou diminue. Ici, nous parlons du Seigneur Suprême Lui-même, donc, plus vous apprenez à Le connaître, plus votre relation grandit et s’approfondit. Pourquoi pensez-vous que Lui et le Maître vous disent de méditer continuellement sur le lila du Seigneur ? C’est pour apprendre à Le connaître de plus en plus.
Au fil des vies, l’on accumule cette connaissance, et elle ne disparaît pas en une seule vie. Elle part et se stocke elle-même dans votre conscience pour que dans la vie suivante, vous continuiez à nouveau. Et donc elle se réveille, ce sentiment de connaissance s’éveille à nouveau en vous-mêmes et c’est une continuation qui va vers la réalisation, d’abord, de ce que vous êtes et qui vise ce but suprême qui n’est autre que le Seigneur Lui-même. Ce n’est pas juste dans une seule vie ; c’est cette amplification de l’amour que vous Lui portez qui L’a fait se révéler.
Disons que vous êtes en train de marcher, et là vous trouvez quelque chose de brillant, c’est simplement une pierre banale, mais elle est belle. Vous la ramassez et vous vous dites que ce n’est qu’une pierre normale : ‘ok, peut-être qu’en tant que simple pierre elle coûte 10 euros, pas plus.’ Vous l’aimez, vous la gardez et elle devient votre valeur.
Mais un jour, vous décidez : ‘okay, je vais demander à un expert en pierres.’ Et cette personne regarde la pierre toute brillante, toute belle et bien sûr, ses connaissances sont plus importantes, non ? L’expert déclare : ‘la pierre coûte 1 000 euros.’
Et alors que se passe-t-il à l’intérieur de vous ? Il y a ce ‘ah…’ Il y a quelque chose de plus, il y a un certain sentiment et que se passe-t-il ? ‘Les 10 euros auxquels je pensais sont maintenant évalués à 1 000 euros.’ Il y a un certain intérêt en plus, et la curiosité s’éveille, ce qui fait que votre amour pour cette pierre grandit.
Imaginez qu’un expert encore plus grand vienne vous dire : ‘oh, laissez-moi voir cette pierre que vous avez-là.’ Et en la regardant, il s’évanouit presque. Ce que vous aviez considéré comme une simple pierre est en fait un diamant. Imaginez maintenant qu’il vous dise que cette pierre de 1 000 euros, comme l’avait évalué le simple bijoutier, devienne selon cet expert d’une valeur de 100 000 euros ! Que vous arriverait-t-il alors ? Peut-être que vous aussi vous vous évanouiriez !
Maintenant, observez votre sentiment intérieur quand cette pierre est passée de 1000 à 100 000 euros, qu’est-ce que vous ressentez ? Bien sûr, votre intérêt pour cette pierre grandit, et votre amour pour celle-ci grandit également ; en la voyant, au début vous vous attendiez à 10 euros, et maintenant elle vaut 100 000 euros. Alors bien sûr, votre amour pour cette pierre sera maintenant très grand !
De la même façon, plus vous en saurez sur le Seigneur suprême, plus votre intérêt grandira pour Lui, et plus cet amour grandira aussi. Sans amour, cette connaissance est inutile. C’est la même chose lorsque Bhagavan Krishna dit : « Ceux qui sont dotés de connaissance. » Il ne s’agit pas seulement d’une connaissance superficielle. C’est la connaissance avec le désir pour Lui, cette connaissance qui éveille ce désir pour Lui, cette connaissance qui éveille l’amour en moi, et cet amour qui me fait m’abandonner à Lui. Ici, Bhagavan dit : « Ceux qui ont cela savent que c’est seulement Moi qui suis en tout. Tout n’est que Moi. Il n’y a rien d’autre que Moi. »
Quand votre connaissance augmente, vous arrivez à ce niveau de perfection pour dire : ‘oui, je le sais, et je sais ce que le Maître m’a donné’ ou ce que le Maître a donné aux autres pour qu’ils vous le donnent en accord avec votre chemin. Vous devez vous accrocher à cette parole du Maître, et non à celle de quelqu’un d’autre. Les gens viendront vers vous, mais vous n’avez pas besoin de discuter avec eux, vous n’avez pas besoin de vous battre avec eux, mais raccrochez-vous juste à la parole de votre Maître, pas à celle de quelqu’un d’autre.
4. Être inquiet pour les autres et leur donner de l’attention, est-ce que cela fait partie de l’Amour Inconditionnel que nous devons développer ?
Eh bien, le fait de vous inquiéter, vous ne pouvez pas dire que c’est de l’amour inconditionnel ! En vous inquiétant, vous n’aidez pas les gens et en premier lieu, vous ne vous aidez pas vous-même. Je vous pose cette question : pourquoi vous inquiétez-vous si votre but est l’amour inconditionnel ? Qu’est-ce que l’amour inconditionnel ? L’amour inconditionnel, c’est faire confiance et non s’inquiéter. Vous faites confiance à votre chemin. Vous faites confiance à l’Amour et la protection de Giridhariji, alors il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Il s’occupe de tout. Où est votre confiance ? Quand vous vous inquiétez, pensez-vous que la confiance en Lui est pleinement présente ? Non, elle n’est pas là. L’inquiétude, c’est un signe que vous ne faites pas confiance. Vous ne devriez pas vous inquiéter de quoique que ce soit.
Donc… s’inquiéter et donner de l’attention. Vous voyez, ces deux choses ne vont probablement pas ensemble. Disons que quelqu’un a besoin d’aide, d’accord ? Vous voulez aider cette personne, mais vous commencez à vous inquiéter pour elle. Pensez-vous vraiment pouvoir l’aider ? Non, vous ne pourrez jamais l’aider. En étant inquiet, vous n’avez pas la capacité d’aider. En étant inquiet, vous ne serez jamais en mesure d’aider quelqu’un d’autre. Si vous voulez aider quelqu’un, soyez libéré de toute inquiétude.
Comme vous l’avez dit : l’amour inconditionnel. L’amour inconditionnel ne tombe pas dans une forme d’inquiétude quant aux choses. Vous êtes ici pour donner, donc vous donnez. Si vous savez qu’une personne a vraiment besoin d’aide, aidez-la. Aidez les gens, autant que vous pouvez aider mais ayez confiance que quoi que vous fassiez, le Seigneur est avec vous ; que Bhagavan est avec vous. Il est à vos côtés, donc vous n’avez pas à vous en inquiéter. Vous devez le faire avec joie, dans le bonheur, parce que tout ce que vous faites dans la joie et le bonheur apporte un type de fruit différent.
Mais si vous faites quelque chose par inquiétude et que vous vous dites : ‘oh, je m’inquiète de savoir si cela va marcher ou non’, ça ne marchera jamais parce que vous n’avez pas cette confiance que cela va marcher. Vous vous faites du souci là-dessus. Même en donnant de l’attention : pensez-vous aider les gens comme ça ? Non, ça n’aidera personne. En fait, cela augmentera encore plus la peur en vous.
Ainsi, abandonnez tout aux Pieds du Seigneur. Tout ce que vous faites, quoi que ce soit, faites-le dans une attitude où vous servez Dieu. Et si pendant que vous l’accomplissez, vous n’avez pas cette attitude, alors la nuit avant de dormir, fermez simplement vos yeux et offrez-Lui. Dites ‘Krishna-arpanamastu’ et offrez-Lui votre journée. Offrez-Lui tout ce que vous avez fait : ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. C’est un acte si simple, et pourtant, très souvent les gens trouvent ça très difficile à faire, parce qu’ils se disent ‘comment puis-je offrir au Seigneur tout ce que j’ai fait pendant la journée, que ce soit bien ou pas ?’ Non, Il ne se préoccupe pas de cela. Vous vous préoccupez de cela parce que vous vous sentez coupables mais en réalité, Il ne s’en préoccupe pas.
Si vous voulez vraiment tout faire dans une attitude d’abandon, commencez par le fait de vous dire que Giridhariji est à vos côtés dans tout ce que vous faites. Et il aime ça, en fait. Il aime quand vous faites quelque chose de la manière la plus simple possible. Il n’est pas nécessaire que ce soit compliqué, parce que très souvent nous aimons nous compliquer la vie. Et pourtant, Il trouve en réalité une grande joie dans les choses faites de la manière la plus simple, simple et facile.
Vous savez, quand nous disons que nous L’aimons, nous faisons tout pour Lui, mais c’est dans cette simplicité qu’Il trouve la plus grande joie, pas dans la grande extravagance. Ce n’est pas dans le grand drame et le spectacle théâtral dans lequel souvent les gens pensent : ‘nous devons faire quelque chose d’énorme pour que Dieu nous aime ; nous devons faire quelque chose d’immense.’ Non, non, non, il ne s’agit pas de cela. Il appréciera bien plus les petites choses que vous faites en vous souvenant de Lui.
Vous savez, il y a cette belle histoire dans le Ramayana à propos d’un batelier appelé Kevat. Vous voyez, quand Rama et Sita ont été bannis du royaume, ils sont allés dans la forêt et ils devaient traverser le Gange pour rejoindre l’autre rive.
Il y avait là un homme appelé Guha. Il était responsable de toutes les barques et savait que Rama, Sita et Lakshman avaient été bannis. Quand il les a vus arriver, il était empli d’une grande joie et d’un grand bonheur de servir Rama. Alors qu’il cherchait une barque pour amener Rama et Sita de l’autre côté, il a vu Kevat débarquer des gens, il l’a donc appelé : ‘Oh, Kevat, viens, prends le Seigneur sur ta barque pour traverser de l’autre côté !’
Kevat est arrivé et en descendant de sa barque, s’inclina devant Sri Rama. Il était si heureux.
Alors Guha dit : ‘Kevat, emmène Sri Rama de l’autre côté.’
Kevat répliqua : ‘Ce sera avec grand plaisir, mon Seigneur. Cette action sera tout pour moi.’ Mais il a continué : ‘J’ai une requête. Je voudrais, avant qu’Il ne monte dans ma barque, Lui laver les Pieds.’
Guha demanda : ‘Pourquoi ? Laisse-Le s’asseoir dans ta barque et lave-Lui Les pieds dedans.’
‘Non.’ Kevat insistait et Guha se mit un peu en colère contre lui. ‘Pourquoi ?’
Alors Kevat a commencé à expliquer au Seigneur Rama : ‘Je T’en prie Seigneur, j’ai entendu dire qu’en venant ici, la poussière de Tes Pieds a touché une pierre et celle-ci est devenue une femme. Mais Tu sais mon Seigneur, cette barque est faite de plusieurs morceaux de bois et je n’en ai qu’une seule, je n’ai que cela comme travail. Il m’est très difficile de joindre les deux bouts, alors si la poussière de Tes Pieds touchait cette barque, comment je pourrais le gérer ? Tu vois, si chaque morceau de cette barque se transforme en femme, je ne pourrais pas subvenir aux besoins de ma famille !’
Avec une telle innocence, Kevat a dit au Seigneur : ‘S’il te plaît, laisse-moi laver Tes Pieds.’ Sri Rama a accepté cette dévotion sincère et lui a permis de laver Ses pieds. Après les avoir lavés, Kevat demanda au Seigneur de mettre Ses pieds sur ses mains en montant dans la barque. Et ainsi, tous les péchés que Kevat avait commis dans ses vies antérieures étaient lavés, purifiés. Par un acte si simple.
Bhagavan est monté dans la barque et Kevat l’a emmené de l’autre côté. En atteignant l’autre rive, Sita Devi a enlevé l’une de Ses bagues qu’elle a donné à Rama, en lui faisant signe de la lui donner en tant que paiement. Sri Rama a pris la bague et dit à Kevat : ‘Frère, nous n’avons rien… Nous avons seulement ceci pour te payer.’
‘Comment puis-je accepter quoi que ce soit de Ta part ? Comment puis-je accepter un quelconque paiement de Toi ?’
Le Seigneur Rama a demandé : ‘Pourquoi cela ?’
Kevat répondit : ‘Écoute, comment pourrais-je accepter un paiement provenant du même type de profession que la mienne ? Lorsqu’un coiffeur coupe les cheveux d’un autre coiffeur, il ne le fait pas payer. Un laveur qui lave les vêtements d’un autre laveur ne le fait jamais payer.’
Rama répliqua : ‘Mais comment pouvons-nous être pareils ? Tu es un batelier et je…’
À ce moment Kevat dit : ‘Oui, je suis batelier, je transporte les gens d’un côté à l’autre. Mais Toi aussi Tu es un batelier, Tu fais passer les gens d’une vie à l’autre vers la Bhav-sagara, pour leur faire traverser l’océan du samsara.’
Voyant cette innocence, voyant cet amour, Seigneur Rama a ouvert Ses bras et enlacé Kevat en disant : ‘Tu es maintenant libéré de tous péchés, et à partir de maintenant, tu n’auras plus d’autre vie. Tu es maintenant libéré du cycle de la naissance et de la mort.’
Vous voyez, par un acte aussi simple que celui-ci, Kevat qui n’était pas très instruit, L’a atteint. Kevat était un batelier, mais il reconnaissait le Seigneur dans tout ce qu’il faisait. Il a demandé au Seigneur Rama : ‘S’il Te plaît, accorde-moi une dévotion infinie à Tes Pieds de Lotus’. Rama l’a béni : ‘Après cette vie, tu résideras toujours avec Moi.’
Imaginez donc ce que la grâce et la bénédiction d’un acte simple de service à Bhagavan lui a apporté. Si vous faites du Seigneur Lui-même le but de chaque action de votre vie – et ce quoi que vous fassiez, vous pensez à Lui – Il sera avec vous, à tout moment.
Voilà…
Ah, hier j’ai oublié de vous dire quelque chose. Hier, pendant que je méditais, Bhagavan m’a donné un mantra, et ce mantra, il a demandé que vous le chantiez tous. Faites un tour de mala avec.
Le mantra est :
Sri Vitthala Giridhari Parabramane Namaha
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