Une histoire se cache derrière toutes les musiques. Cet air simple n’était pas prévu et n’a pas pris de temps à être créé. C’était plus un déversement de grâce, l’aboutissement d’un voyage intérieur apprenant à avoir la foi.

Auteur : NikunjaDasi

La musique a le pouvoir de vous attraper dans le mental et de vous emmener jusqu’au cœur, que vous soyez ou non sur le chemin spirituel… Parce que la musique est le langage de Dieu.

Paramahamsa Vishwananda 

Lors des prémisses de la pandémie mondiale actuelle, un petit groupe et moi-même étions en quarantaine avec Paramahamsa Vishwananda, Maître réalisé, dans l’Inde historique, dans la ville sainte de Vrindavan. Après ce mois de confinement inattendu à l’Ashram Shree Giridhar Dham, j’ai repris l’avion vers chez moi aux États-Unis. Quelques jours plus tard, Guruji, venant Lui aussi tout juste de rentrer dans Son Ashram et résidence permanente en Allemagne, donna un satsang en ligne où Il révéla un nouveau mantra de protection :

Sri vitthala giridhari parabrahmane namah

‘ Mes obéissances au Seigneur Suprême Viṭṭhala, qui est le refuge et la protection de tous. ’ 

Certains d’entre vous ont peut-être entendu la chanson accompagnant ce mantra que Bhakti Marga a récemment publiée. Cet air m’est venu instantanément en recevant le mantra. Sur une intuition, j’ai envoyé la mélodie à Guruji. Il a répondu avec un enthousiasme sincère, m’encourageant à le partager sur internet afin que d’autres puissent en bénéficier, raison pour laquelle cette chanson a été intégralement produite par l’incroyable équipe de musique et est maintenant accessible au monde entier.

Une histoire se cache derrière toutes les musiques. Cet air simple n’était pas prévu et n’a pas pris de temps à être créé. C’était plus un déversement de grâce, l’aboutissement d’un voyage intérieur apprenant à avoir la foi. Le matin de recevoir le mantra, je pleurais à chaudes larmes, ressentant un mélange d’incertitude et de gratitude d’avoir tout juste quitté Guruji et la Communauté Bhakti Marga en Inde, après ce chapitre profondément transformateur que nous avions vécu ensemble en quarantaine.

Je n’étais pas certaine d’avoir pris la bonne décision en quittant l’ashram et le remord d’avoir gâché ne serait-ce qu’un instant à m’inquiéter pendant que j’étais là-bas nageait dans ma tête. Bien que la plupart du temps, j’avais réussi à me détendre dans le moment, à célébrer cette chance, je bataillais malgré tout avec les résistances de mon mental.

J’aurais voulu pouvoir dire que j’étais restée dans un parfait état de paix et de confiance, d’être exactement là où je devais être, surtout à considérer l’immense bénédiction de ne passer ne serait-ce qu’un moment avec une incarnation du divin comme Guruji. Je sentais que mon âme avait atterri dans la situation la plus absolument parfaite pendant que le monde s’engouffrait dans le chaos, mais mon humanité n’accueillait pas toujours le cadeau surréaliste de cet épisode.

Je me suis retrouvée aux prises avec l’opinion de ma famille et de mes amis de l’autre côté, qui craignaient pour ma sécurité, étant dans l’un des pays les plus surpeuplés et insalubres au monde, pendant une période de crise sanitaire. Et en toute honnêteté, la séparation d’avec ceux qui me sont le plus chers m’a rendu anxieuse, ce qui, je le sais, a été le cas pour beaucoup de personnes tout autour du globe. 

C’est vraiment comme un microcosme de la situation difficile macrocosmique universelle, sur le chemin spirituel – apprendre à avoir foi dans le plan divin lorsque l’on est confronté aux challenges. C’est assez comique, combien de fois ai-je dit : « Il faut faire confiance au plan divin ! » et quand vient le moment de tester cela, où part mon énergie ? Vers la peur ou vers la foi ? Cette question réclame une introspection constante, surtout quand des défis se présentent sur notre chemin. Et ce moment-là sur mon parcours personnel était véritablement l’une des opportunités les plus parlantes et uniques de tester cette foi.

Pour ceux qui parmi nous choisissent de suivre un chemin spirituel, il me semble qu’il s’agit d’une des leçons les plus importantes auxquelles nous devons faire attention. Pour cultiver une relation sincère, la confiance est nécessaire. Sans elle, nous œuvrons sur des fondations fragiles qui peuvent s’effondrer en quelques secondes. Il en va de même pour construire notre relation avec Dieu. Pour naviguer sur le chemin spirituel avec une intégrité et une paix sincères, nous devons apprendre à faire confiance.

Cela aide d’avoir une communauté ou d’être dans un environnement qui nous maintient connecté à cette foi. Mais si on n’y a pas accès, certaines choses restent toujours proches – comme la chanson divine en soi. La musique est une porte d’entrée vers le bien-aimé dans notre propre cœur, elle peut vivre à nos côtés, quelles que soient les circonstances extérieures et, dans mon expérience, elle agit comme un antidote au manque de confiance dans la vie.

Elle n’est pas seulement adoptée par toutes les cultures et traditions mais elle est aussi reconnue par la communauté scientifique, pour préserver notre bien-être. Elle réactive des zones du cerveau associées à la mémoire, au raisonnement, à la parole, aux émotions et nous aide non seulement à retrouver les souvenirs archivés, mais aussi à en laisser de nouveaux.

Les tonalités de cet air de mantra de protection contiennent la mémoire de cette aventure extraordinaire dans la foi. Bien que cette histoire spécifique provienne du livre de « ma » vie, nous sommes tous connectés, et nous renvoyons nos parcours de vie en miroir les uns les autres. J’espère qu’en écoutant cette chanson, la mémoire engravée de la confiance en Dieu s’éveillera dans votre cœur, comme elle le fait pour moi. J’espère que son rythme amènera la force de Dieu jusque dans vos os lorsque l’inquiétude tente de vous consumer. Et j’espère qu’il vous évitera de prendre les moments pour acquis, car sous la protection et le refuge du Divin, tout est un cadeau à chérir – surtout les défis.  

Laissez simplement faire. Laissez Dieu vous guider à chaque pas et tenez-Lui la main. Avancez, sans avoir peur de rien. 

Paramahamsa Vishwananda