Shabari est le genre de bhakta que j’aimerais être. Elle a vécu sa bhakti, sa relation avec Dieu, durant sa vie entière. Elle faisait de chaque acte un service rendu à Dieu. N’est-ce pas ce que font les Atma Kriya Yogi ?

Qui ai-je envie d’être quand je me relève de mon tapis de méditation ?

Qui avez-vous envie d’être lorsque vous vous relevez de votre tapis de méditation ?

Suis-je encore un Atma Kriya Yogi ? L’êtes-vous ?

Je me souviens de la première fois où j’ai entendu l’histoire de Shabari – une sainte et dévote de Rama. Encore enfant, son guru lui avait dit qu’un jour, elle recevrait le Seigneur Rama chez elle et c’est ainsi qu’elle passa le reste de sa vie à vivre chaque jour comme si c’était le jour où elle pourrait saluer Rama. Elle nettoyait sa maison avec soin parce que Rama arriverait peut-être ce jour-là et elle voulait que sa maison soit propre pour Lui. Elle cuisinait chaque repas comme si c’était le repas qu’elle Lui servirait. Elle traitait chaque personne avec gentillesse, compassion et humilité parce qu’elle ne savait pas sous quelle forme Rama arriverait. Elle vivait pour Rama. Elle vivait de bhakti.

Finalement, des dizaines d’années après qu’on lui ait dit que Rama lui ferait la grâce de Sa présence, Il arriva enfin – marchant sur le petit chemin poussiéreux menant à son humble demeure, avec Lakshmana à Ses côtés. J’imagine Shabari, à présent une femme âgée, avec de longs cheveux gris, un dos courbé, des articulations douloureuses et deux dents restantes.

Bhagavan n’a besoin d’aller nulle part. Ce qui L’attire, c’est cette bhakti. Alors Bhagavan dit :  « Il n’est pas nécessaire que tu viennes à Moi. Aie cette dévotion, aie cette bhakti, et Je viendrai à toi.  »

Paramahamsa Vishwananda

Loin d’être la petite fille qu’elle était jadis, Shabari Le salua en souriant de ses deux dents et L’invita à entrer. Elle Lui offrit les fruits les plus sucrés – ayant en premier lieu testé le goût de chacun d’eux pour s’assurer qu’il était suffisamment bon pour son Seigneur bien-aimé. Lakshmana, profondément perplexe et dégoûté par ses offrandes, tout autant que par l’apparent délice qu’y trouvait son frère, demanda à Rama comment il pouvait oser accepter de telles offenses.

Toujours en souriant à Shabari, Rama dit : « C’est son amour que j’accepte. »

Shabari vivait de bhakti. Elle vivait sa relation d’amour avec Dieu. Mais parfois, quand je médite sur elle, je me demande si ça lui est arrivé de faire la paresseuse et de ne nettoyer la maison qu’un petit peu ? Durant toutes ces années où elle a attendu Rama, n’a-t-elle jamais douté qu’Il viendrait ? N’a-t-elle jamais été énervée et bougon envers quelqu’un ? Est-ce que ça lui arrivait certains soirs de bâcler ses prières parce qu’elle était fatiguée et avait juste envie d’aller se coucher ? En d’autres termes : a-t-elle jamais été comme moi ?

En même temps, je réalise que Shabari est le genre de bhakta que j’aimerais être. Elle a vécu sa bhakti, sa relation avec Dieu, durant sa vie entière. Elle faisait de chaque acte un service rendu à Dieu. N’est-ce pas ce que font les Atma Kriya Yogi ?

L’Atma Kriya Yoga ne commence et ne s’arrête pas sur notre tapis de méditation. Il vient imprégner notre journée entière. Dans quelques petites semaines, nous vous accueillerons pour la prochaine Retraite pour vivre bhakti – un voyage d’Atma Kriya Yoga sur dix semaines, dédié à découvrir bhakti, à vivre bhakti, et à approfondir notre relation à Dieu pour que nous puissions, si possible, devenir un peu plus comme Shabari.

EN SAVOIR PLUS SUR LA RETRAITE LIVING BHAKTI